vendredi 13 mars 2020

Collection Cactus - T1 & T2



Collection: Cactus
Titres: Il faut de tout pour faire un monstre
          Fiston, je suis devenu une vache
Auteurs: Johanne Mercier
             Jocelyn Boisvert       
Illustrateurs: Yvan Deschamps
                      Jean Morin
Éditeur: Foulire
Genre: Roman 8 ans +
Parution: Février 2020








Le format des livres de cette nouvelle collection, presque carré, ajouté à une grosseur d'écriture parfaite et un changement de police de caractères, donne un rendu très agréable à lire. Également, plusieurs traces de petits pas, qui ont un lien avec l'histoire et qui sont différentes à chaque tome, sont éparpillées sur les pages, et le lecteur découvre à qui elles appartiennent à la toute fin seulement. 

Déjà, les deux premières pages de Il faut de tout pour faire un monstre, sans texte, exposant quelques bocaux plus intrigants et bizarroïdes les uns que les autres, éveillent la curiosité du lecteur. Un savant du nom de Peter espère créer un monstre méchant et sans scrupules, mais celui qui résulte de son expérience en est tout le contraire. Le contraste entre le caractère bougon du scientifique et la jovialité excessive du monstre, baptisé Numéro un, est aussi cocasse que leurs discussions. Le lecteur est plongé dans un univers à l'envers dans lequel, pour le spécialiste, le bien équivaut au mal et inversement. De plus, le savant semble dire l'opposé de ce qu'il transparaît créant une espèce d'incohérence et des contradictions qui sèment de l'incompréhension chez Numéro un, mais des sourires chez le lecteur. Les échanges entre eux, alors que l'un déploie d'énormes efforts pour enseigner la vilenie pendant que l'autre est naïvement bon, sont vraiment drôles. Numéro un est si mignon physiquement en plus d'être et d'agir de façon charmante. Croyez-moi, votre enfant voudra l'adopter!



Dans le second titre, Fiston, je suis devenu une vache, c'est le papa de l'histoire qui est le narrateur. Le lecteur se retrouve rapidement plongé au cœur d'une situation plutôt absurde. Après avoir imité une multitude d'animaux pour le plaisir de son fils, Antoine se métamorphose véritablement en la bête qu'il a habilement évité de faire: la vache. Il faut croire que son nom de famille (Meunier) le prédisposait à cette situation! Le ton donné par les propos du papa est bien rigolo. Sirius, son fidèle compagnon à quatre pattes, prend aussi la parole, l'espace de quelques lignes, et l'auteur nous donne accès aux pensées de Claudine, sa femme. Leurs points de vue, ajoutés aux réactions de son fils Léo, rendent le tout encore plus cocasse. La naïveté de ce dernier et son franc-parler, sans filtre, devant leurs invités crée une situation embarrassante pour maman, mais plutôt loufoque pour le lecteur. 

Jocelyn Boisvert a parfaitement imaginé un univers un peu déjanté qui fait assurément rire. De plus, plusieurs jeux de mots, surtout dans les titres des chapitres, sont utilisés. Les illustrations de Jean Morin sont vraiment rigolotes, surtout la scène dans l'enclos des vaches avec l'expression de ces dernières devant la drôle de danse du papa-vache. Le dénouement, tout en beauté, est inattendu et surprenant. C'est un livre qui déclenche assurément des rires à profusion grâce à tous les personnages, mais, surtout, aux comportements farfelus de l'homme-vache et de la vache-homme.




De la même collection:
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Marcher sur une ligne de trottoir, ça jamais: X
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Merci aux Éditions FouLire
pour ces drôles de récits  







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